Le printemps en exil | ACCUEIL
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En 2011, deux mois après la chute de Ben Ali, des milliers de Tunisiens pleins d’espoir
décident de quitter un pays en pleine ébullition. Ils traversent la méditerranée sur des embarcations
de fortune pour rejoindre l’Europe. Après un voyage en mer périlleux, ils débarquent à Lampedusa,
où ils sont retenus dans des centres surpeuplés. La grande majorité espère gagner la France.
Tous rêvent de papiers pour circuler librement.
Certains filment avec des téléphones portables
le chemin de leur exil.DE LA REVOLUTION A LAMPEDUSA« Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas,
si nous ne brûlons pas, alors qui illumine notre chemin ? » -
Après leur transfert en bateau depuis Lampedusa,
les jeunes exilés sont placés dans des centres de rétention en Italie.
Par crainte d'être emprisonnés ou renvoyés dans leur pays,
la plupart tente l’aventure et décide de s’enfuir.
Après un parcours semé d’embuches
de plusieurs jours, ils entrent de plain-pied
dans la réalité européenne.LOIN DU BLED« On devient clandestin sans même savoir qu’on est clandestin. » -
Pour cette jeunesse tunisienne, la France c'était la direction, le rêve.
En arrivant à Paris, ils portent encore en eux toute l’énergie de
l’espérance, et c’est avec coeur qu’ils revendiquent leur droit à
circuler librement et à obtenir des papiers. Soutenus par un réseau
solidaire, ils créent le collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris.
De manifestations en occupations, l’enthousiasme
cède la place à la désillusion.DE L'EXIL A L'OUBLI« Liberté, droits de l’homme, on ne trouve rien. Rien ! » -
Le temps passe et les exilés tunisiens s'arrangent comme ils
peuvent pour rester en Europe. Sans travail, sans argent,
sans papiers, ils doivent se débrouiller pour survivre,
parfois dans des conditions extrêmes.
Ils s’accrochent malgré tout à l’espoir d’être
régularisés, pour pouvoir travailler et vivre dignement.L'ATTENTE DES PAPIERS« Vraiment tu vis dans la merde.
T’as pas de boulot, t’as pas d’argent, t’as rien. » -
Après plusieurs mois de clandestinité en France, entre lutte pour la
régularisation et espoirs d’épanouissement personnel déçus, des
milliers de Tunisiens finissent par accepter de retourner dans
leur pays.
Mieux vaut être un citoyen pauvre et précaire en Tunisie qu’un
immigré clandestin solitaire et sans ressources en Europe.RETOUR EN TUNISIE« Lutte pour être régularisé, lutte pour survivre,
 lutte pour s’exprimer, lutte pour se réaliser.
Si je ne peux pas rêver là-bas, alors je peux rentrer. »