Pour cette jeunesse tunisienne, la France c'était la direction, le rêve. En arrivant à Paris, ils portent encore en eux toute l’énergie de l’espérance, et c’est avec coeur qu’ils revendiquent leur droit à circuler librement et à obtenir des papiers. Soutenus par un réseau solidaire, ils créent le collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris.
De manifestations en occupations, l’enthousiasme cède la place à la désillusion.
« Liberté, droits de l’homme, on ne trouve rien. Rien ! »
DE L'EXIL A L'OUBLI
L'ATTENTE DES PAPIERS
L'EXIL OU LA MISERE
Le temps passe et les exilés tunisiens s'arrangent comme ils peuvent pour rester en Europe. Sans travail, sans argent, sans papiers, ils doivent se débrouiller pour survivre, parfois dans des conditions extrêmes.
Ils s’accrochent malgré tout à l’espoir d’être en règle, pour pouvoir travailler et vivre dignement.
« Vraiment tu vis dans la merde. T’as pas de boulot, t’as pas d’argent, t’as rien.»
L'ATTENTE DES PAPIERS
L'EXIL OU LA MISERE
Un père et une mère de famille démunis racontent comment leur fils au chômage est parti en Europe. Ils se sont sacrifiés pour lui offrir une vie meilleure loin de la misère. Mais pour quel résultat ? Leur fils s'est retrouvé en France à dormir dehors, parfois affamé. Pour sa survie, il n’a eu d’autre choix que celui d’accepter de rentrer en Tunisie le coeur gros et les mains vides.
Qu’est-ce que la démocratie aujourd’hui ? Une chose que le peuple tunisien n’a pas encore eu la chance de connaître.
« Celui qui a un dinar vaut un du dinar. Celui qui n’a rien ne vaut rien. »
L'EXIL OU LA MISÈRE
Le temps passe et les exilés tunisiens s'arrangent comme ils peuvent pour rester en Europe. Sans travail, sans argent, sans papiers, ils doivent se débrouiller pour survivre, parfois dans des conditions extrêmes.
Ils s’accrochent malgré tout à l’espoir d’être régularisés, pour pouvoir travailler et vivre dignement.
« Vraiment tu vis dans la merde. T’as pas de boulot, t’as pas d’argent, t’as rien.»
L'ATTENTE DES PAPIERS
LES MIGRANTS TUNISIENS A PARIS
À partir de mars 2011, des centaines d’exilés tunisiens arrivent à Paris. Nombre d’entre eux se retrouvent dans une situation très précaire et on en voit beaucoup dormir au parc de la Villette ou aux Buttes-Chaumont.
Fin avril 2011, des migrants tunisiens squattent un bâtiment rue Bolivar et créent le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris. Ils sont rapidement expulsés par la police.
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris demande au maire de Paris un lieu pour « survivre » et déclare : « Nous resterons ici-même tant qu’une solution satisfaisante ne nous sera pas proposée. » En mai 2011, ils occupent le gymnase de la fontaine au Roi où ils resteront deux mois.
Juin 2011, expulsions, arrestations : les forces de l’ordre accentuent la pression sur les réfugiés tunisiens.
Parallèlement, certains s’installent au 36, rue Botzaris dans un local appartenant au RCD, le parti de l’ex-président Ben Ali. Les forces de l’ordre viennent les en déloger définitivement le 16 juin.
Mercredi 22 juin, les CRS embarquent les migrants installés dans le parc des Buttes Chaumont, malgré l’arrêt du 28 avril dernier de la Cour de Justice de l’Union Européenne qui stipule « qu’aucune personne en situation irrégulière dans l’Union ne peut être privée de liberté pour ce motif ». Il sont relâchés quelques heures plus tard.
AIDE ET ASSISTANCE
Le 26 avril, un dispositif d’aide d’urgence est voté par la mairie de Paris visant à offrir un hébergement, de la nourriture ainsi qu’une assistance médicale, juridique et administrative aux immigrés tunisiens arrivés en France
Août 2011 : fin de l’aide d’urgence de la Mairie de Paris
« Depuis avril, nous avons débloqué 1 425 000 euros en trois fois pour venir en aide aux migrants Tunisiens. » Le 31 août 2011, l’aide d’urgence de la Mairie de Paris est supprimée. Les clandestins tunisiens retombent dans l’oubli.
« L’aide au retour » en Tunisie réduite a 300 euros
L’Office français de l’immigration et de l’intégration réduit unilatéralement « l’aide au retour » en Tunisie à 300 euros. Cette enveloppe s’élève à 2 000 euros pour les migrants d’autres nationalités. Conformément à l’accord migratoire franco-tunisien du 28 avril 2008, la France s’était pourtant engagée à verser 2 000 euros.