Le temps passe et les exilés tunisiens s'arrangent comme ils peuvent pour rester en Europe. Sans travail, sans argent, sans papiers, ils doivent se débrouiller pour survivre, parfois dans des conditions extrêmes.
Ils s’accrochent malgré tout à l’espoir d’être régularisés, pour pouvoir travailler et vivre dignement.
« Vraiment tu vis dans la merde. T’as pas de boulot, t’as pas d’argent, t’as rien.»
L'ATTENTE DES PAPIERS
RETOUR EN TUNISIE
L'EXIL DE MOHAMED
Après plusieurs mois de clandestinité en France, entre lutte pour la régularisation et espoirs d’épanouissement personnel déçus, des milliers de Tunisiens finissent par accepter de retourner dans leur pays.
Mieux vaut être un citoyen pauvre et précaire en Tunisie qu’un immigré clandestin solitaire et sans ressources en Europe.
« Lutte pour être régularisé, lutte pour survivre, lutte pour s’exprimer, lutte pour se réaliser. Si je ne peux pas rêver là-bas, alors je peux rentrer. »
RETOUR EN TUNISIE
L'EXIL DE MOHAMED
Après plus d’un an à attendre sa régularisation en Italie, Mohamed décide finalement de rejoindre ses frères à Paris. À Belleville, il rencontre de nombreux autres Tunisiens, et passe ses journées à errer dans la capitale à la recherche de petits boulots. Mais comment vivre avec à peine 300 euros par mois ?
C'est la conscience de n'avoir plus d'autre choix que celui d'aller jusqu'au bout de son parcours d'émigré, qui lui donne la force d'avancer dans cette expérience difficile.
«Personne n'a compris cette situation… Pour avoir des papiers, il faut que tu aies des fiches de paie et pour avoir des fiches de paie, il faut que tu aies des papiers. »
L'EXIL DE MOHAMED
Après plusieurs mois de clandestinité en France, entre lutte pour la régularisation et espoirs d’épanouissement personnel déçus, des milliers de Tunisiens finissent par accepter de retourner dans leur pays.
Mieux vaut être un citoyen pauvre et précaire en Tunisie qu’un immigré clandestin solitaire et sans ressources en Europe.
« Lutte pour être régularisé, lutte pour survivre,  lutte pour s’exprimer, lutte pour se réaliser. Si je ne peux pas rêver là-bas, alors je peux rentrer. »
RETOUR EN TUNISIE
OBTENIR DES PAPIERS
Tout étranger âgé de dix-huit ans et plus qui séjourne en France pour une durée supérieure à trois mois doit disposer d’un titre de séjour spécifique. Les réfugiés statutaires reçoivent une carte de résident et les bénéficiaires de la protection subsidiaire une carte de séjour temporaire.
Il existe quatre catégories de titres de séjour autorisant les personnes à vivre et à résider en France. Les titres de séjour les plus fréquemment délivrés sont la carte de séjour temporaire et la carte de résident (articles L.311-1 et L.311-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile).
La plupart des étrangers de dix-huit ans et plus qui arrivent en France et y restent plus de trois mois demandent une carte de séjour temporaire d’un an, renouvelable sous condition. Il en existe plusieurs sortes, suivant le motif du séjour en France. La carte de résident de dix ans, renouvelable de plein droit, nécessite, pour le demandeur, de remplir des conditions plus restrictives.
La carte de résident n’est attribuée, la plupart du temps, que si les personnes justifient d’une résidence ininterrompue et régulière en France de cinq ans. Ils doivent aussi remplir une condition d’intégration républicaine appréciée en particulier au regard de leur engagement personnel à respecter les principes qui régissent la République française, du respect effectif de ces principes et de leur connaissance suffisante de la langue française (article L.314-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile).
EXPULSION DES ETRANGERS EN FRANCE
Un total de 32 922 étrangers ont été expulsés de France en 2011 et le gouvernement visait un objectif de 35 000 expulsions en 2012, des chiffres record.
« Ce chiffre est supérieur de 5 000 à celui de 28 000 initialement fixé. C’est le plus élevé jamais atteint », a déclaré Claude Guéant lors d’une conférence de presse. Avec le « printemps arabe », le nombre des arrivées irrégulières a explosé, notamment avec l’arrivée des réfugiés Tunisiens qui ont transité par l’Italie.
Claude Guéant fait état de 182 595 premiers titres de séjour délivrés en 2011 contre 189 455 en 2010, soit une baisse de 3,6%.
Le nombre des expulsions est passé de 9 000 en 2001 à 29 000 en 2008 sous le mandat de Nicolas Sarkozy.
La France a battu le record des expulsions des étrangers en situation irrégulière avec 36 822 personnes reconduites aux frontières en 2012.
Environ 36 000 étrangers sans papiers ont été régularisés en 2012. Les régularisations n’avaient jusqu’à présent jamais fait l’objet de bilan officiel – on estime qu’elles s’établissaient à environ 30 000 par an.